Le cavage:
(Attention le cavage n’est plus pratiqué sur notre terrain, mais les infos ci-dessous peuvent vous être utiles)
Le mot « cavage » signifie : action de creuser en l’occurrence pour chercher des truffes.
Le cavage est un sport canin très spécifique et peu répandu en France.
En effet les principaux adeptes de ce sport se concentrent sur les seules régions trufficoles.
Mais comme la truffe se négocie à des cours assez élevés (800 € le kilo) des régions comme la Bourgogne, Franche Comté, Lorraine, Berry redécouvrent des sites de production et se portent candidate à l’organisation de concours.
Le chien:
L’éducation du chien est très codifiée pour obtenir de bons résultats et nécessite une grande patience de la part du maître et un enthousiasme réel de la part du chien. Sans une parfaite complicité entre les deux, rien n’est possible.
Le concours de chiens truffiers met à l’honneur une discipline complexe, dans laquelle la réussite dépend autant des capacités physiques du chien que de sa complicité avec son maître.
Depuis plus de trente ans que ces concours ont lieu, des races très différentes y ont participé.
Entraînés comme des athlètes dès leur plus jeune âge, ces as du diamant noir, s’affrontent quasiment toute l’année pour obtenir leur qualification aux finales du Championnat de France.
La Truffe:
Qu’est-ce qu’une truffe ?
Il est courant de dire que la truffe est un champignon souterrain, elle est plus exactement le fruit du mycélium de l’arbre.
Par son aspect, la Truffe est plutôt arrondie, mais peut être irrégulière en fonction du terrain et avec une paroi plus ou moins granuleuse.
Le cycle biologique de la truffe est particulier ; elle est contrainte pour vivre de se rattacher à un autre élément vivant. C’est une symbiose entre l’arbre et le champignon qui lui permet de se développer. De la rencontre des radicelles de l’arbre hôte et du mycélium, naîtra un organisme indispensable aux échanges : la Mycorhize.
Grâce aux mycorhizes, la truffe puise dans les racines de l’arbre les substances organiques sans lesquelles elle ne pourrait vivre.
La mycorhisation se fait soit naturellement par la présence de spores de truffes dans le sol, soit par le fait de planter des chênes déjà mycorhisés
Une fois l’arbre planté, il faudra une dizaine d’années, le temps nécessaire à la colonisation des racines de l’arbre, pour que les premières truffes apparaissent.
C’est le mycélium, issu des mycorhizes, qui donnera naissance aux petites truffes. En effet vers les mois de mai-juin, le mycélium se rétractera pour former une pelote que l’on appelle « primordia » Si elles ne dépérissent pas, ces petites truffes prendront leur indépendance courant juillet. Le cycle biologique de la truffe exige trois éléments que sont : le sol, le climat, et l’arbre hôte. Sa couleur et son arôme, la truffe l’acquerra au moment de la récolte, à sa pleine maturité.
La Truffe et ses mystères.
De nombreux mystères entourent la trufficulture car tout est loin d’être connu et maîtrisé dans son développement. On peut constater, dans nos contrées que l’homme a su les entretenir et les garder vivaces.
La truffe est-elle aphrodisiaque ?
La réponse est loin d’être établie ; cependant si la truie cherche naturellement des truffes, c’est parce qu’il émane de celles-ci des parfums similaires aux substances que l’on trouve dans les organes sexuels du porc. Et puis, Brillat Savarin n’a-t-il pas écrit « Alors continuons d’y croire et surtout d’en manger !»
Le Concours:
La première idée fut de concourir sur une truffière naturelle, mais comment s’assurer que sous le marquage du chien se trouve bien une truffe sans être contraint de faire une recherche trop profonde ou étendue et de détruire alors tous le système racinaire si précieux.
Donc sur des terrains plutôt vierges et dans une parcelle de 25m² il fut enterré six truffes. Un plan mentionnant la position exacte des truffes placées entre 5 et 10 cm de profondeur, nous servait à les retrouver. Cette disposition permettant de mieux apprécier les qualités olfactives et naturelles du chien ou bien pour constater les fautes.
C’est dans une parcelle de 5m x 5m délimitée par un cordeau que sont enterrées, la veille du concours les 6 diamants noirs. Pour plus de réalisme, il peut être disposé une branche d’arbuste en son centre.
Le chronomètre démarre lorsque le chien pose une patte sur le carré appelé truffière et n’est arrêté qu’à la sixième truffe ou au bout des 8 minutes au maximum que dure l’épreuve. Le temps de chaque truffe levée est ainsi noté.
Le chien doit marquer l’emplacement des truffes d’un coup de patte net. Le maître se charge alors de déterrer la truffe et la porter au ramasseur qui se tient dans un angle de la truffière. Le temps final est alors relevé.
Le maître doit alors reboucher le trou afin d’éviter des fautes de remarquage pénalisées de 5 points. Si le chien marque un endroit sans truffe on lui retire 10 points.
Le jury possède sur un plan la position des truffes et peut ainsi apprécier la prise d’émanations du chien. Le chien peut sortir de la truffière et rentrer en remontant une émanation. C’est une action valorisante qui permet de lui attribuer une très bonne note d’allure générale.
Les meilleurs chronos sont autour de 50 secondes, c’est le temps qu’il faut au maître pour ramener les six truffes car le chien peut faire les six marquages en moins de temps que cela. Mais est-ce la rapidité qui compte ? Non c’est dans la manière de travailler que l’on peut reconnaître un excellent chien doté de grandes qualités de recherche.
C’est pour apprécier ces qualités là qu’un nouveau règlement a vu le jour récemment en se rapprochant du règlement de travail des Lagottos Romagnolos Italiens. A ce règlement est associé le nom de « Van Cappel » En effet Jean Pierre fut un pionnier de ce type de concours, un grand pilier de la trufficulture et un excellent organisateur.
Le chien travaille sur une parcelle de 15m x 60m sur laquelle peuvent se trouver des truffes naturelles mais trois autres truffes sont disposées çà et là.
Il est évident que l’on peut mieux juger l’aptitude naturelle du chien à la recherche sur un terrain ouvert, sa façon d’explorer la parcelle, de prendre et remonter les émanations. On se retrouve quasiment dans les dispositions d’une recherche sur une truffière naturelle.
Là il n’est plus question de chronomètre, mais de mise en conditions réelles de recherche de la truffe comme de nombreux caveurs les connaissent durant les périodes de production.
Le temps de chaque truffe n’est pas noté mais c’est bien la façon dont le chien travaille et fait preuve de ses qualités qui est pris en compte pour lui attribuer le qualificatif correspondant.
Poils ras ou longs, oreilles dressées ou tombantes, de grande taille ou court sur pattes, cela n’a pas d’importance. Ce qui compte c’est l’odorat et par-dessus tout de faire plaisir à son maître, par jeu ou par dressage, mais dans une profonde complicité sans laquelle les sommets ne peuvent être atteints.
Par expérience on peut constater que quelle que soit la race et le type de chien, tous nos compagnons peuvent devenir d’excellents caveurs.
Règlement concours sur carrés:
Règlement « Methode Van Cappel »:
Bruno